Le GEMUDI est une organisation sans but lucratif de développement dont le but est de faire progresser la cause de "l’éducation pour tous". Il accompagne la construction, le développement personnel et le parcours citoyens des 6 - 25 ans en développant leurs compétences sociales et civiques, leurs autonomie et esprit d'initiative et leurs apprentissages par l'expérience.

L’éducation favorise la mobilité socio-économique et constitue un moyen d’échapper à la pauvreté. Au cours de la dernière décennie, des progrès majeurs ont été réalisés pour améliorer l’accès à l’éducation et accroître les taux de scolarisation à tous les niveaux, en particulier pour les filles.

 

Pour le GEMUDI, le parent est le premier éducateur de son enfant et joue un rôle essentiel dans la transmission des valeurs éducatives et l'accompagnement de l'enfant. Autour de l'enfant se regroupent de nombreux acteurs : famille, éducateurs, enseignants, spécialistes du médical, du médico-social, etc. Les parents et les professionnels coopèrent.

GEMUDI agit pour :

  • L’accès à l’éducation des populations vulnérables et marginalisées
  • La qualité de l’éducation
  • L’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale
  • L’insertion sociale et professionnelle,
  • De développer, en particulier chez les jeunes, l’esprit de la citoyenneté et du civisme,
  • Développer l’esprit critique des jeunes face à l’art et aux médias,
  • Accroître l’intérêt des jeunes pour les langues,
  • Apprendre aux jeunes à avoir une meilleure connaissance de soi pour leur permettre de mieux agir individuellement et collectivement,
  • Fournir un outil agrémentant les cours et les programmes scolaires
  • Sensibiliser tous les partenaires sociaux pour la prise en compte du jeune enfant dans la société,
  • Encourager la collaboration entre les parents, premiers éducateurs de leurs enfants et les professionnels des établissements d'accueil
  • Participer à la réflexion et à la recherche pour un travail de qualité auprès du jeune enfant,
  • Promouvoir la place des parents dans tous les lieux de vie des enfants et dans la vie locale des quartiers et villages
  • Initier les jeunes à modifier leur comportement pour avoir une influence sur les décisions dans le processus démocratique et renforcer leur engagement dans le développement de sociétés inclusives et pacifiques
  • L’éducation à lenvironnement : elle a pour mission d’éveiller les consciences sur les problématiques environnementales actuelles et de développer des solutions applicables aux problèmes liés aux interactions humaines dans l’environnement.

1. Education à l’Environnement et au Développement Durable

L´éducation occupe un rôle très important dans l´intégration de la vie sociale et économique de l´humanité, c’est pourquoi elle occupe une place essentielle en tant que stratégie pour contribuer à la solution de la problématique environnementale.

L’Éducation à l'Environnement et au Développement Durable (EEDD) est une composante essentielle d'une éducation globale et permanente. Elle est un droit pour tous.

Éduquer à l'environnement c'est recréer du lien entre les hommes et leurs environnements naturel, social et culturel. Cela peut passer par un apport de connaissances scientifiques, de repères culturels et sensoriels, par la découverte d'un lieu, par un échange...

Elle questionne à partir des enjeux environnementaux, les dimensions économiques et sociales du développement durable. Elle a pour but d'amener les individus et les collectivités à saisir la complexité de l'environnement tant naturel que créé par l'homme.

L'EEDD s'adresse à tous, à tous les âges et tout au long de la vie. Elle est facilitée par une action volontariste de l’État et des collectivités locales qui l'inscrivent dans leurs politiques publiques, elle est mise en pratique par la concertation des acteurs publics et des acteurs de la société civile.

Elle permet de comprendre les enjeux écologiques, d’agir et de permettre que les transformations soient appropriées par le plus grand nombre. Éduquer les enfants au développement durable est un moyen de leur permettre de pouvoir agir en connaissance de cause. Citoyens de demain, ils ont l’obligation de protéger aujourd’hui la faune et la flore afin d’espérer s’épanouir plus tard sur une planète saine et équilibrée. Pour l’élève, il s’agit de comprendre les enjeux du développement durable pour agir en citoyen responsable. Ainsi, l’éducation au développement durable permettra à chaque enfant de prendre conscience de l’état du monde dans lequel nous vivons, d’acquérir des connaissances fondamentales sur l’environnement et de développer un sentiment d’appartenance à son milieu. En gros, l’élève doit donc prendre conscience des problèmes dont souffrent la planète et ses habitants, et de l’urgence à s’en occuper. Il doit ensuite connaître les moyens dont il dispose afin d’agir en conséquence. De par leur ouverture et leur curiosité, les enfants ont la capacité de construire dès le plus jeune âge, dans leurs divers milieux de vie, un rapport de respect et d’attention vis-à-vis de l’environnement avec lequel ils interagissent.

L'EEDD s'appuie sur de nouvelles valeurs universelles :

  • Le respect de la nature et des hommes : pour une meilleure compréhension du fonctionnement des écosystèmes, pour faciliter l'écoute et favoriser le débat
  • La responsabilité individuelle et collective : agir pour subvenir à nos besoins sans compromettre ceux des générations futures
  • L'esprit critique : pour être en capacité de questionner nos choix et d'accepter des points de vue différents  

Contexte : L’éducation à l'environnement est née dans les années 60 par des mouvements d'éducation populaire qui sensibilisaient à la nature en organisant des stages d'immersion. Avec l'apparition des associations de protection de l'environnement dans les années 70, se sont ajoutées les notions de connaissances et de préservation des milieux naturels. Suite au rapport Brundtland et à l'apparition du concept de développement durable en 1987, le mot « nature » a été remplacé par « environnement » pour prendre en compte non seulement le milieu naturel mais aussi les composantes sociales, économiques et culturelles des territoires. Plusieurs sommets mondiaux organisés dans les années 90 et 2000 ont conduits à fixe. L'ONU a également voulu poser un nouveau cadre mondial avec « la décennie pour l'éducation au développement durable » (2005-2014).

L’éducation à l’environnement et au développement durable, c’est accompagner la mise en mouvement des citoyens vers une transition écologique et solidaire réussie :

  • Par une multiplicité d’actions de terrain, de projets, d’expérimentations, de démarches pédagogiques qui informent, sensibilisent, forment, éduquent à tous les âges aux enjeux environnementaux et de développement durable.
  • Sur les thèmes de l’eau, de la mobilité, de la consommation, de l’alimentation, de l’énergie, du climat, des déchets, de la biodiversité, des risques… autant de portes d’entrée thématiques pour aborder les problématiques environnementales de façon systémique.

Les familles, les habitants, les jeunes, les étudiants et les enfants se mobilisent, s’impliquent et agissent. Quelques exemples de projets bénéficiant du soutien du GEMUDI :

  • L’éducation à l’environnement et au développement durable c’est quand les familles agissent pour lutter contre le gaspillage alimentaire et pour réduire les consommations d’énergie sans augmenter le montant de leur budget voire en le diminuant.
  • C'est également lorsque les habitants des quartiers prioritaires de la ville s’impliquent au quotidien pour une alimentation durable et solidaire, la gestion des déchets dans les quartiers.
  • C’est lorsque les étudiants adoptent au quotidien des bonnes pratiques pour une mobilité responsable, une consommation collaborative grâce à des applicatifs dans leur vie quotidienne.
  • C’est également la conception, la mise en place et la gestion de potagers et jardins pédagogiques dans les écoles et collèges situés dans les territoires à énergie positive pour la croissance verte.

2. L’éducation et la démocratie

L’éducation est une responsabilité collective à l’égard du futur. Elle conditionne l’avenir du monde. Les parents, les enseignants et cadres éducatifs, les associations, les hommes et femmes de communication, les artistes et, plus généralement, tout le tissu social exerce ensemble cette responsabilité. Dans une société démocratique « le projet éducatif » est affaire de tous et chacun doit y contribuer.

D'un point de vue éducatif, l'expérience de la parole paraît fondamentale dans la formation de citoyens libres et responsables. Cette prise de parole renvoie également à des approches pédagogiques qui s'inspirent pour une bonne part du courant socio-constructiviste. À la différence de théories qui reposent sur une conception du savoir considéré comme le cumul des connaissances antérieures élaborées par l'homme au fil des générations, cette perspective redonne à l'apprenant-acteur" une place centrale dans la production de ses connaissances. Dès lors, le point de vue de l'élève est de première importance, et il doit être entendu.

La participation des élèves par la prise de parole est un sujet complexe. Celui-ci renvoie à la mission de l'école au plan de la formation de citoyens responsables, capables de discernement, ayant l'esprit critique et possédant les habiletés à faire des choix fondés sur des valeurs démocratiques. Ce souci de faire de l'école un lieu d'éducation à la citoyenneté est particulièrement prégnant dans les politiques ministérielles. "L'éducation à la citoyenneté peut être entendue comme l'un des fondements de la mission globale de l'école démocratique.

A l’occasion de la Journée mondiale des enseignant(e)s, célébrée chaque année le 5 octobre, l’Internationale de l’Education a présenté ses « 25 leçons sur l’éducation et la démocratie ». Ces 25 leçons apprises sont liées aux 25 ans d’existence de l’Internationale de l’Education.

Cette initiative est une réponse à l’effritement de la démocratie dans nombre de pays, comme en témoignent les atteintes portées à la liberté de la presse, l’appauvrissement des services publics, la progression des inégalités et de l’élitisme, les restrictions imposées aux droits humains et aux libertés professionnelles, ainsi que la montée du populisme et la résurgence du racisme et de la xénophobie.

Ces 25 leçons rappellent à chaque éducateur/éducatrice le rôle crucial qu’il/elle joue en offrant à leurs étudiant(e)s la possibilité d’expérimenter, promouvoir, protéger et vivre pleinement les valeurs qui forment l’épine dorsale de la démocratie et en leur permettant de devenir des citoyen(ne)s actifs/ives capables de faire des choix raisonnables et d’influer sur l’avenir de leur société.

Les leçons sont les suivantes :

1. Eduquer à la démocratie

2. Stimuler l’esprit critique

3. Former à la citoyenneté mondiale

4. Refuser d’être le bon serviteur de l’Etat

5. Prendre garde à la frontière ténue entre patriotisme et nationalisme

6. Promouvoir l’égalité des genres, la diversité et l’inclusion

7. Défendre le droit à l’enseignement dans la langue maternelle

8. Crever les bulles Internet et mettre en valeur la vie privée

9. Adopter les nouvelles technologies avec prudence

10. Interroger la pertinence des évaluations normalisées

11. Garantir la sécurité dans les écoles

12. Interdire le port d’arme et les insignes de police

13. S’opposer à la ségrégation

14. Autoriser l’inscription scolaire des enfants sans papiers

15. Combattre la discrimination fondée sur le genre, la religion, l’appartenance ethnique, le handicap, la situation sociale et l’orientation sexuelle

16. Résister lorsque les inégalités empêchent de s’exprimer

17. Ouvrir l’école à la communauté

18. Protéger l’éducation pour le bien commun

19. Garder ses distances vis-à-vis du marché

20. Refuser l’ingérence des responsables politiques dans les écoles

21. Défendre ses droits

22. Protéger les organisations et les institutions démocratiques

23. Défendre et étoffer les droits à la négociation collective

24. Exiger l’application des normes internationales

25. Être fier de sa profession

Les systèmes d’enseignement publics nationaux sont les meilleurs remparts de la démocratie. Mais si l’on souhaite que les écoles et les universités soient capables de remplir ce rôle, il nous faut une profession enseignante forte et confiante.

« Nous savons que les éducateurs et éducatrices à travers le monde, que leur profession soit exercée dans des environnements démocratiques, non démocratiques ou autoritaires, sont prêts à assumer leur rôle ».